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30 : l’histoire musicale de Claude

- Alors, pourquoi t’as arrêté la chanson ?
- A cause d’une sale histoire. Et tu verras qu’il faut que tu continues tes études, que la chanson si on se tape dans le dos, le plus souvent c’est avec des couteaux.
- Alors ?
- C’était l’été 72. 1972. Dans le Lot-et-Garonne. Je jouais dans les bistrots, les campings, ça me faisait pas mal de fric. Ça a duré un mois. Des vacances quoi. Des vacances qui m’ont joué un sale tour.
- Un sale tour ?
Stéphane avait expliqué à David : quand quelqu’un s’arrête lors d’une explication, il suffit souvent pour le relancer de reprendre de manière interrogative ses derniers mots.
- Oui, j’avais écrit une chanson, elle s’appelait Petite Lydie. Lydie, c’est la fille avec qui j’étais en vacances, que j’ai connue avant ta mère. Je chantais des standards comme on dit, et puis je plaçais mes quelques chansons persos. Petite Lydie c’éta
It celle qui plaisait le plus, on me disait souvent « Claudio, tu tiens un tube avec ça »... J’étais « Claudio du Nord », je sais, j’aurais pu trouver mieux comme nom de scène...
- Et alors ?
- C’est pas longtemps plus tard que Cabrel a chanté Petite Marie, c’était pour sa Marie-Antoinette paraît-il, c’était pas tout à fait les mêmes mots que moi mais les mêmes idées, et la même couleur dans la musique, je dis la même couleur parce que je gra
Touillais de la guitare à l’oreille. Et vous connaissez la suite, Cabrel est devenu une star... alors vous comprenez que quand j’ai entendu ça à la radio, j’étais vert.
David de plus en plus attentif.
- Qu’est-ce t’as fait ?
- Je suis allé à la sacem. Je suis allé en train à la sacem, j’avais pris rendez-vous. Pour leur dire qu’il m’avait copié. Ils m’ont demandé si j’avais des preuves. Je leur ai dit que tout le monde où j’étais passé pourrait témoigner. Il m’ont donné la d
Ate de dépôt de Petite Marie, en ajoutant : « avez-vous une date de dépôt antérieure, une preuve d’écriture d’un texte similaire ? ». Je savais plus quoi répondre, ils m’embêtaient avec leur preuve de dépôt. Pour eux, le souvenir des gens, c’est pas une
Preuve. Des années plus tard, plus personne ne pourrait dire si c’était en 72 ou 73...
- Et t’as demandé aux gens de témoigner ?
- C’était pas une époque à procès comme maintenant. Mais je me suis pas avoué vaincu. Je suis retourné à Agen. Cabrel commençait à devenir une star ... pas un patron de bistrot a voulu signer !... Tu vois les gens... Je suis même allé à la Dépêche du Mi
Di. Le gars m’a écouté dix minutes et m’a sorti aussi son « vous avez des preuves de ce que vous avancez ?». Alors comme je lui ai dit que ça c’était son boulot, qu’il avait qu’à enquêter, il m’a répondu qu’il n’était pas de la police, et que la famille
Beylet n’accepterait jamais que soient publiées des calomnies sur Francis Cabrel, un enfant du pays, un exemple pour la jeunesse, qui démontrait qu’on pouvait réussir sans être né à Paris... et bla et bla...
- Alors ?
- Alors ça m’a dégoûté. Le pire c’est à la sacem, quand je suis sorti, j’ai écouté derrière la porte, y’en a un qui a dit « A chaque fois qu’un p’tit jeune fait un tube, aussitôt tu vois débarquer des p’tits merdeux pour chialer j’avais eu l’idée avant.
Le pire c’est qu’on peut même pas les virer à coups de pieds dans l’cul. Mais j’en ai jamais vu un revenir avec une vraie chanson après, de ces p’tits merdeux. C’est vraiment qu’ils ont rêvé d’avoir eu la même idée, sinon ils en auraient d’autres de bonn
Es idées. Dire qu’on doit perdre notre temps avec des merdeux pareils ».
J’intervenais :
- Et ça t’a pas décidé à écrire d’autres chansons, à leur rentrer dedans...
- J’étais abattu, personne ne me croyait. Même ta mère, fiston. Ta mère et Lydie avaient été copines. Alors forcément, ça lui plaisait pas que j’aie écrit une chanson sur une ancienne alors que j’en écrivais pas sur elle, que j’en écrivais plus, toujours
La même histoire avec les femmes, elle trouvait que la chanson c’était pas sérieux, que je ne ferais jamais carrière si on savait que le week-end je chantais, elle me disait que j’avais passé l’âge de faire le fou fou. D’un côté on me disait « m’embête
Pas avec cette chanson de traînée » et de l’autre j’avais l’impression que c’était un monde de requins.
- T’as arrêté à cause de ça ?
- Et oui, on est comme ça, nous les hommes, on veut faire des choses et le jour où on se prend une grosse tuile sur le coin de la gueule, on reste K.O... Toi qui es philosophe, tu dois apprécier mon résumé...
- C’est plus de la sociologie que de la philosophie. La philosophie selon Nietzsche t’aurait sauvé à cet instant-là avec « ce qui ne te tue pas te rend plus fort ». Tu aurais pu rebondir comme on dit maintenant. Ou utiliser Platon, en conclure, philosoph
E, que les auteurs puisent à des sources d’où coule le miel, butinent sur certains jardins et bocages, que les auteurs pareils aux abeilles volent.
- Mais t’es sûr que Cabrel t’a entendu chanter ?
Cette histoire perturbait David !
- Sûr, on n’est jamais sûr de rien... En tout cas je me souviens bien d’une soirée dans une grotte au-dessus d’Astaffort.
- Une grotte au-dessus d’Astaffort ?
- Le samedi après-midi j’avais chanté dans un camping, et là on avait sympathisé avec des gars qui avaient du haschisch. C’est pas bien mais on fumait un peu, on appelait ça encore du haschisch. C’était les années 70. C’était tout nouveau. Mais c’était d
Es produits naturels. Ça venait direct d’Afghanistan. Pas comme maintenant. C’est pour ça, que je te dis de pas y toucher à leur saloperie. C’est à cause de tout c’qui mettent dedans.
- Alors ?
- Alors, ils nous ont invités pour une soirée dans cette grotte.
- Attends, la grotte d’Astaffort... mais ça me dit quelque chose, Jean-François, certains, pour rire, l’appellent le gardien de la grotte... Qu’est-ce qui s’est passé dans cette grotte ?
- On a fumé, on a chanté, on a... on s’est amusé quoi, comme on faisait en ce temps-là... J’ai chanté. Forcément j’ai chanté Petite Lydie.
- Et Cabrel était là ?
- Tu sais, il avait une gueule passe partout... Des mecs avec des longs cheveux, dans son genre baba cool quoi, j’en ai vu des centaines... Même dans les toilettes... c’est pas à toi que j’vais cacher qu’les mecs m’intéressaient déjà au moins autant que
Les filles... j’avais une super technique, j’ajoutais un p’tit somnifère dans le verre de Lydie et j’étais tranquille.
- Mais si t’étais sûr...
- Ça servirait à quoi, aujourd’hui ?

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